jeudi 20 août 2015

To Praise A Friend


                                                         
Soir. Les arbres dans l'hiver tardif sont nus
contre le ciel. Lumière calme, le ciel.
Les arbres obscurs contre lui. Feuilles rares
sur les arbres. Tension dans leurs branches rigides comme si
— oh, c'est tout comme, mais oui, comme si,
comme s'ils chantaient des chants, comme s'ils célébraient.
Oh, je les envie. Je connais les chants.

Comme si je connaissais d'autres choses encore.
Comme si ; mais je ne sais pas, seulement dire
que les arbres savent, pas davantage. Les arbres ne savent
et moi pas davantage. Qu'est-ce donc qui m'empêche de célébrer ?
Je célèbre. Ne serait-ce que pour dire leurs chants,
leur dire oui, célébrer les chants qu'ils chantent.
Musique enviée. Je chante pour célébrer leur chant.

William Bronk, To Praise the Music, Elizabeth Press, 1972.

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