J’ignore pourquoi je continue, pourquoi il faut continuer.
Pour l’amour d’un simple mot, peut-être, rien. Je ne saurais mieux dire. Il entrait je ne sais quoi de fragile et d’inaltérable dans la transparence de cette syllabe seule, qui contenait le monde. L’asphyxie uniformément grise d’une après-midi pluvieuse, tout l’automne, la forme d’un nuage loin, les mille incidents du quotidien, les mille péripéties, et jusqu’à l’absence de péripétie elle-même, parlaient dans ce mot étrangement, de la même voix.
J’ignore pourquoi, je continue, il faut continuer.
Oui et non, inséparés. Les choses respiraient mieux, à l’intérieur de ce mot circulaient avec une liberté nouvelle, une fluidité déconcertante, entrant et sortant, en une circulation presque incessante, merveilleusement labiles et diaphanes, dansantes. La mort y trouverait sa place, comment faire autrement, mais alors ce ne serait plus elle le dernier mot ?
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