dimanche 24 décembre 2017

"Avais-je un intercesseur..." (dans l'immeuble du tribunal)

"Mais je ne dois pas m'en retourner, il me serait insupportable de devoir m'avouer avoir gâché mon temps, m'être ainsi égaré. Comment ? En cette vie courte, pressée, sur fond d'un impatient bourdonnement, se ruer en bas d'un escalier ? C'est impossible. Le temps qui t'est imparti est trop court, si tu perds une seconde tu as déjà perdu toute ta vie, car elle n'est pas plus longue ; elle est toujours juste aussi longue que le temps que tu perds. Donc si tu as commencé à prendre un chemin, continue, en toutes circonstances, tu ne peux que gagner, tu ne cours aucun danger, peut-être qu'à la fin tu tomberas, mais si tu avais fait demi-tour dès les premiers pas et si tu avais dévalé les escaliers, tu serais tombé dès le début et ce n'est pas une probabilité mais une certitude. Donc, si tu ne trouves rien dans les couloirs, ouvre les portes, si tu ne trouves rien derrière les portes, il y a de nouveaux étages, si tu ne trouves rien en haut, ce n'est pas grave, élance-toi dans de nouveaux escaliers, tant que tu ne cesseras pas de monter les marches ne cesseront pas, sous l'assaut de tes pieds elles monteront plus haut." (traduction Robert Kahn, pp. 30-31)

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